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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 15:50

 

                                RECIT DE VOYAGE
PREMIERE PARTIE: de Valence sur le Rhône à la Sardaigne. (Été 2005)

 

LE BATEAU: SUN ODYSSEY 31 de 1993 équipé voyage.

 

 

  De Port-St.Louis à Antibe

 

 

 

Samedi 6 Août 2005.

 

Il est cinq heures et demie et le jour commence a rosir l'horizon. Nous sommes au 130 et pointons notre étrave en direction de la Corse. Ce jour, si souvent rêvé, est enfin arrivé. J'en est tellement rêvé qu'aujourd'hui, j'ai l'impression de l'avoir déjà vécu. Et pourtant, la réalité est là, sous mes yeux, avec ce mélange d'euphorie et d'appréhension qui caractérise, je pense, tous les débuts de traversées. Bien sur, celle ci ne représente qu'une petite centaine de milles entre Antibe et Calvi, mais c'est notre première a deux, sur notre bateau!

Ah! Le bateau! Il faut bien en parler puisque tout commence ce jour d'août 2004 où je le découvre dans le port d'Aix les Bains avec cette pancarte " à vendre". Un Sun Odyssey 31 en très bon état. Pas mal évidemment, mais bon, pas pour moi, trop gros budget et d'ailleurs, la retraite, ce n’est pas pour tout de suite. Tien, le propriétaire est à bord. Si j'osais… Et voilà, comment l'on devient l'heureux propriétaire d'un bateau en pré- retraite anticipée!

Bien sur, tout n'est pas rose. D'abord, si ce voilier est en parfait état, il n'est pas équipé pour un  programme de navigation en méditerranée, et encore moins pour y vivre plusieurs mois par an. La période qui précède notre croisière est laborieuse. Cumul d'emplois et préparation du voilier, il m'est difficile de tout assumer. Comme toujours dans ces cas là, il y a les imprévus qui grève le budget et vous mettent la pression, mais il y a heureusement la famille et les amis, toujours prêts a vous donner la main.

Et puis ce bateau, il est loin de la Grande Bleue. Difficulté supplémentaire…mais avantage de l'avoir a proximité de chez soi pour y travailler dès que l'occasion se présente.

Quand je repense à tout çà, je souri doucement et savoure un peu plus mon bonheur. Tien; et le démâtage, çà aussi c'était un grand moment de stress et d'angoisse. On a beau se dire que le grutier connaît son boulot… merci à eux et à toute l'équipe du port d'Aix les Bains. C'est marrant d'ailleurs cette ambiance entre marins de lac. Pas trop de contact au début, mais on s'aperçoit vite que tous le monde est au courant de votre prochain départ et petit à petit, les langues se délient pour vous encourager, vous donner quelques tuyaux ou simplement vous souhaiter bonne chance le jour du grutage.

Et oui, le grutage, ce moment formidable où vous voyez votre bateau sortir doucement de son élément marin suspendu par deux sangles…vous êtes sur qu'elles sont solides? Aie, le mat! Attention au mat! Mais pourquoi ils ont été foutre des platanes sur cette aire de carénage? Reste calme, détends toi un peu mon bonhomme, il est sur le camion ce voilier et sans casse.

Ne reste plus qu’à le transporter à Valence, son point de départ. Cent soixante kilomètres c'est a la foi court et très long quand vous avez le rôle de "voiture pilote" d'un convoi exceptionnel transportant votre propre bateau. On a tendance à trouver que les ponts sont beaucoup trop bas et les routes pas asses larges.

Oui, je souris en pensant à tout çà, ce matin du mois d'Août, à vingt cinq milles des côtes en assistant à la naissance de ce jour nouveau, couleur pastelle, couleur de rêve.                      

 

Samedi 9 juillet

 

Le réveil est plutôt dur! Il est 8heures du matin, mais la motivation est là. Brigitte à la forme et elle nous fait savoir qu'il est l'heurerere…mon seigneur. Ce n’est pas croyable comme les excès de bière peuvent avoir des conséquences négatives au petit matin. Il faut dire qu'aujourd'hui est un grand jour. Le premier d'un périple de 4 mois en Méditerranée. Il est vrai que démarrer de Valence sur le Rhône, ça peut paraître facile. Marins d'eau douce, voilà notre destinée pour quelques jours.

Mon pote Pascal est venu pour l'occasion. En fait il a peaufiné les derniers petits problèmes électriques. Il aime ça, mais ce matin il n'imprime plus beaucoup et je pense qu'il était bien venu d'avoir terminé le travail la veille.

Patrick, propriétaire d'un First 24 qu'il a remarquablement bien rénové, est venu nous dire au revoir et nous accompagne un petit bout de chemin avec Pascal à son bord. J'ai du mal à réaliser et je comprends maintenant la signification du mot départ. Le départ qui ne supporte aucun retour en arrière. L'aboutissement d'un rêve, mais la prise de conscience d'une réalité. Et c'est là que madame l'angoisse essaye de vous envahir. Passez votre chemin Dame angoisse, il n'y a pas de place pour vous a bord. D'ailleurs, Casalibus commence a être bien rempli.

La descente du Rhône ne présente pas de difficulté mais le passage des écluses, pour un novice, est particulièrement impressionnant. Il est bon d'avoir eu quelques conseils de la part d'autres navigateurs ayant déjà effectués le trajet. La planche, calée par les pares battages le long du bordé et qui permettra de protéger la coque et les défenses des dépôts de goudron contre les quais des écluses. Disposer d'une deuxième gaffe pour tenir le bateau écarté, à l'avant et à l'arrière afin de préserver le mat qui rappelons le, se trouve couché sur le pont en dépassant plus que généreusement sur l'avant et l'arrière du voilier. Rajoutez à çà un petit mistral à 30 nœuds, et je vous garantie des montées d'adrénaline sympathique! Le meilleur nous sera réservé au passage de la dernière écluse, à l'arrivée à Port Saint Louis. Cette écluse qui vous permet de passer de l'eau douce à l'eau salée, de changer de monde maritime! Avec 15 nœuds de vent arrière et un courant portant entre 2 et 4 nœuds, difficile de contrôler quoi que ce soit!  Mais oublions ce genre de détail pour évoquer l'arrivée dans la Citée des Papes. Un grand moment que de doubler le fameux pont d'Avignon, surplombé par le Palais des Papes et son rocher. Si en plus, vous tombez en plein festival, prévoyez quelques jours d'escale. A cette occasion, nous avons eu le bonheur de retrouver par hasard, Céline B., auteur compositeur interprète française, que nous avions connue lors des rencontres Brel à Saint Pierre de Chartreuse. A l'époque, son excellente prestation au festival off, dans notre établissement, lui avait value le titre de lauréate 1998 et lui permis de faire la première partie de Pierre Perret l'année suivante. C'est tard dans la soirée que nous nous sommes séparés après avoir évoqué tous ces souvenirs et c'est avec beaucoup d'émotion que nous avons acceptés le cadeau de son dernier CD. La voix claire et limpide de Céline nous accompagnera souvent pendant notre croisière.

Le côté positif de la descente du Rhône avec un voilier, c'est de pouvoir manger dans le cockpit avec table et vaisselle sans aucun risque de casse, et tout çà en marchant à 7 ou 8 nœuds …

 

Vendredi 15 Juillet

 

Vraiment gentil hier soir d'avoir organisé un feu d'artifices magnifique en l'honneur de notre passage dans la Grande Bleue… Quel accueil! Mais aujourd'hui, un travail important nous attend. Redonner une image de voilier à Casalibus. Un voilier sans gréement c'est un peu triste. Aussi stressant que le démâtage cette affaire! Mais quel plaisir une foi terminé de renvoyer les voiles dans la brise du Golfe de Fosse sur Mer et de fuir au plus vite cette ambiance de cauchemar industrielle.                       

 

Samedi 16 Juillet

 

Enfin notre premier mouillage forain, au sud de Port de Bouc. L'anse de Bonnieu nous donne un aperçu de ce qui nous attend les semaines à venir. Calanque profonde et plage de sable. Une dizaine de bateaux au mouillage, mais suffisamment d'espace pour nous. Bien sur, si l'on regarde au nord, la présence des dernières torchères du complexe pétrochimique de Fosse est encore pesante, mais notre regard se portera vers le sud, vers cette côte de calcaire blanc dans laquelle se découpent de multiples calanques.

Le lendemain c'est sur l'île du Frioul que nous mettons le cap. Avec 15 nœuds de vent au près, et un soleil généreux, Casalibus nous montre ses capacités à avancer vers sa destinée. Ses retrouvailles avec la Méditerranée, qu'il avait quitté dès sa première année pour les eaux du Lac du Bourget, semble lui convenir. Six nœuds de moyenne nous mènerons vite à destination. C'est finalement avec 25 nœuds de sud est, grand voile et génois partiellement enroulés, que nous posons notre ancre sous le vent de l'île du Frioul, dans la calanque de Morgiret. Nous sommes dimanche et les places sont chères! Il faut dire que l'endroit est magnifique et que Marseille n'est qu'à deux milles… Mais, demain, c'est lundi et apparemment, tout le monde travaille, car à 20 heures, ils ne restent que 5 bateaux au mouillage et nous prenons la décision de nous servir un peu mieux. Au fond de la calanque, une petite plage fera notre affaire et notre ancre tombe par 6 mètres sur fond de sable.

La mauvaise surprise viendra du navtexte qui nous annonce un BMS pour le lendemain: nord ouest force 7, avec rafales à 8.

 

Jeudi 21 Juillet

 

Il semble que le Golfe du Lion n'a pas envi de nous voir partir aussi vite! Voilà 4 jours que nous sommes bloqués ici, au port du Frioul. Oui bien sur, il y a pire comme lieu d'exile, mais quand même, notre laisse commence à être trop courte. L'ambiance ponton n'est pas mauvaise d'autant que je retrouve ici un marin solitaire rencontré il y a trois ans à Bastia. Les conseils d'un habitué de la Méditerranée sont toujours les biens venus.

Ce port du Frioul a le mérite de se trouver dans un site absolument magnifique. Les randonnées sont courtes et faciles et nous permettent de faire le tour complet de l'île. Je devrais dire des îles, car elles sont bien deux, mais reliées par une digue construite au 19è siècle. C'est derrière cette digue que la marina du Frioul a été construite. Part contre, il y aurait beaucoup à dire sur l'état de vétusté des installations. A commencé par l'absence d'une grande partie des pendilles au ponton d'accueil… Bien sur, rien ne l'indique et il vous faudra, avant de choisir une place, vous assurer qu'elle dispose bien de cet élément essentiel à un amarrage au ponton. Mais attention, si vous trouvez une place disponible et qui dispose d'une pendille, assurez-vous que vous aurez bien l'eau et l'électricité! Une partie des pontons n'est toujours pas fourni et sur un autre, rien ne fonctionne. Quant aux Algécos qui font office de sanitaires…Heureusement, ceci ne nous concerne pas puisque nous disposons sur Casalibus d'un réservoir d'eaux usées et que, à ma grande surprise, le port est équipé d'une "Eco Pompe" pour la vidange. L'ajout d'un réservoir d'eaux usées me paressait indispensable pour un programme de navigation en Méditerranée où de plus en plus de mouillage son interdits aux bateaux non "propre". Cela permet également de se servir de ses toilettes dans les ports dans les cas d'éloignement des sanitaires où comme aujourd'hui, d'insalubrité de ces mêmes sanitaires. Deux jours plus tard, le moment de la vidange approchant, la déception est grande: la dite Eco Pompe ne fonctionne pas et d'ailleurs, elle n'a jamais fonctionnée… En dix ans d'existence, personne ne c'est jamais soucié du problème. Ces mêmes  autorités compétentes qui pavoisent et saluent la création de pseudo chartes de "l'éco marin", ne sont pas capable d'assurer l'entretien d'un outil indissociable au respect de l'environnement marin.

On ne manquera pas par contre de culpabiliser le plaisancier grand pollueur des mers, à l'inciter à trier ses déchets, mais rien n'est fait en amont pour lui faciliter la tache. Combien de port ne disposent pas de sanitaires suffisant en rapport à leur fréquentation? Combien de pontons d'accueils complètement excentrés et nécessitant un détour parfois de plusieurs centaines de mètre pour accéder aux toilettes? Combien de ces donneurs de leçons seraient prêt à marcher 10 minutes en pleine nuit pour une envie pressente alors qu'ils disposent de toilettes à bord? Pour toute la côte Méditerranéenne, il n'y a que 6 ports qui disposent d'une pompe pour les eaux usées (j'espère que le Frioul n'est pas comté parmi ces ports!), et ils ne sont même pas signalés sur le "Bloc Marine 2005". Un comble, des ports peuvent obtenir le pavillon bleu sans même être équipés de cet accessoire. Heureusement que les constructeurs traînent les pieds pour équiper leurs bateaux de réservoirs tampons. D'ailleurs, ne devrait t-on pas commencer par là; obliger tous les chantiers a équiper les bateaux neufs? Allez allez, ne t'énerves pas, ce n’est pas bon pour ta santé…C'était mon coup de colère face à l'absurdité humaine!

 

Vendredi 22 Juillet

 

Le mistral c'est enfin calmé, et c'est par vent de nord ouest modéré que nous quittons le Frioul pour La Ciotat. La pose déjeuner dans la calanque de Sormiou est écourtée, le vent descendant par rafales à plus de 30 nœuds. Voilà un abri peu fréquentable par mistral contrairement à ce que l'on pourrait croire. Nous parcourrons les 12 milles nautiques qui nous séparent de la baie de La Ciotat à près de 9 nœuds sous génois seul au deux tiers déroulé. La houle est copieuse et le pilote a du mal à tenir un cap. C'est l'occasion de voir comment se comporte Casalibus par mer formée. Le comportement est saint et les surfs sont même possibles. Amusant pour moi, mais Brigitte ne semble pas apprécier à sa juste valeur!                                                 

 

Samedi 23 Juillet

 

Après une nuit au mouillage à La Ciotat, nous continuons vers l'est pour une étape gastronomique à Saint Mandrier. Le restaurant "Le Goût Thé" est une adresse à ne pas louper, bien que le déménagement et l'agrandissement de l'établissement est nuit un peu à la qualité en général. Mais la nostalgie de nos débuts de voileux nous fait nous arrêter à mi parcours, à l'île des Embiez, où nous mouillons sous le vent du Grand Rouveau pour un déjeuner rapide. Pas assez rapide d'ailleurs, car le petit sud ouest qui nous a mené ici forci brusquement, et c'est au pré séré, par force 6, que nous tirons des bords dans une houle désordonnée pour quitter ce mouillage devenu inconfortable. Quel plaisir de pouvoir abattre franchement en doublant la cardinale ouest des Embiez et de filer grand largue en direction du Cap Sicié.     

 

Mercredi 27 Juillet

 

Après un week-end chargé en retrouvailles et en achat divers chez les nombreux chipchandlers d’Hyères, nous mettons le cap pour une petite navigation en direction de la plage d'argent à Porquerolles. Evidemment, la période n'est pas propice au mouillage solitaire et tranquille…mais cet arrêt est incontournable. D'ailleurs, la nuit est calme et la magie du petit matin sur la baie est toujours le même.  Le seul bémol à tout çà, ce sont les tarifs incontrôlés de tout ce qui se vent sur l'ile, et il est vrai qu'à deux Euros le café, çà deviens très dur!

Le passage obligé étant fait, il est temps de fuir ce paradis artificiel. Une petite navigation par brise soutenu nous mène au mouillage de Brégançon. Et là, rien à voir avec Porquerolles et la sur fréquentation de ses mouillages. Le bonheur, le plaisir tout simples qu'exerce la nature sur l'être humain. Une baie abritée où le navigateur regarde son ancre descendre doucement, par 6 mètres de fond dans une eau turquoise, avec pour décors, un contraste de sable blanc et de rocher ocre surplombé de pins parasols et maritimes. A l'extrême sud de la baie, le Fort de Brégançon domine le site et semble veiller sur la quiétude des lieux. On peut comprendre pourquoi nos Présidents en on fait un de leurs lieux de villégiature. Attention à ne pas franchir les limites autorisée à la navigation ou même à la promenade sur la presqu'île, on ne rigole pas avec La République, surtout par les temps qui courent…

La nuit est paisible et le réveil paresseux. Le bain matinal, s'il reste rituel pour moi, a quelque chose de prestigieux en ce site peu ordinaire. Ce n’est pas tous les jours que l'on se baigne dans la piscine naturelle des Présidents. Enfin bon! Combien sont 'ils a avoir réellement trempés leur cul dans l'eau tiède de cette baie?

Partir, toujours partir. Aller plus loin, car le navigateur est un émigrant permanent, sinon se ne serait plus un navigateur. Notre fuite est cependant loin d'être précipitée et ce n'est que quelques milles plus loin que nous mouillons dans un autre site enchanteur…Une petite baie au nord ouest du Cap Lardier, entre la pointe du Brouil et la pointe Andati. Même si la houle se fait sentir, le lieu est magique et là aussi, les pins parasols nous dominent. De plus, nous ne sommes que six bateaux à passer la nuit sur place…

 

Vendredi 29 Juillet

 

C'est par temps gris que nous arrivons dans la baie de Saint Tropez. Le ciel est chargé et l'orage couve. La Baie des Canebiers est un peu encombrée, mais notre petit tirant d'eau nous permet de nous approcher de la plage et d'être ainsi relativement isolés. Nous paressons bien petits en nous faufilant au milieu des nombreux yachts de milliardaires mouillés dans la baie.

Une visite en ville est presque obligatoire! Le sentier du littoral est très agréable et le trajet ne dure qu'une demi-heure.

Saint Tropez!! Que dire de Saint Tropez, de cette débauche de supers yachts, le cul tournés au quai d'honneur, en révérence a ces badauds venus pour voir, essayer de reconnaître, de surprendre Le ou La personnalité qui elle même, est venu dans ce but…Heureusement, la vielle ville est adorable, de même que la gente féminine qui s'y balade!

 

Dimanche 31 Juillet

 

Nous sommes arrivés hier après midi dans la rade d'Agay, autre mouillage incontournable de la Côte d'Azur. Nous entrons dans le massif de l'Estérel et les nombreux incendies des années précédentes n’entament en rien la beauté des lieux. Bien sur, la période n'est pas idéale, mais il est encore possible de mouiller à l'écart. De toute façon, les corps morts mises en place pour la saison sont tous occupés.

Il est possible, avec l'annexe, de remonter la rivière qui se jette dans la baie. Le parcours est très ludique entre hautes falaises au loin et berges ombragée. Une retenue vous bloquera en amont et vous pourrez amarrer votre embarcation au ponton du camping. Le restaurant est sympa et la bière est bonne!   

La rade d'Agay, c'est aussi l'occasion de retrouver Sianaël et son capitaine, Jacques. Ketch de construction Rameau, ce plan Cornu a autant de personnalité que son propriétaire et ami. Je leurs dois beaucoup à eux deux, car ils m'on confortés dans mon idée qu'il ne fallait pas attendre d'être "vieux" pour réaliser ses rêves. Les croisières réalisées ensemble m'ont appris que l'essentiel était souvent ailleurs que dans la routine journalière du commun des mortels. La vie sur un bateau n'a plus rien à voir avec l'existence terrestre. Comment imaginer pour beaucoup, de vivre sans télé pendant plusieurs mois ou de ne pouvoir prévoir exactement notre destination à une date bien précise. Qu'importe puisque le temps n'a plus la même valeur, puisque l'essentiel se conjugue au présent. J'entends déjà les commentaires: "c'est bien jolis, mais pour voyager en bateau, il faut quand même avoir les moyens, etc"…Oui, évidemment, un minimum est nécessaire, mais c'est surtout une question de volonté et de philosophie. Quant aux moyens économiques, ils feront la différence sur le choix du bateau et le contenu de la cambuse du bord. Un riche naviguera sur un gros voilier luxueux, en buvant du Château Pétrus tous les jours, un plus pauvre choisira un voilier modeste, d'occasion en accompagnant ses repas de vin de pays, néanmoins excellant dans bien des cas. Ca paraît simple et pourtant vrai. Il existe des navigateurs heureux qui voyagent sur des voiliers de 20 pieds et qui son riches de découvertes et de rencontres. Volonté, volonté je vous dis!

Après plus de dix ans de navigation en Méditerranée, Jacques se sépare de Sianaêl, et je suis certain qu'avec dix ans de moins, son parcours maritime ne s'arrêterait pas là.

Merci l'ami pour tes conseils, tes astuces judicieuses et ta force communicative!                                  

 

 


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